Compositeur allemand né le 14 mars 1930 à Lahr (Allemagne), décédé le 20 mai 2018.
Pianiste de formation, Dieter Schnebel étudie à la Musikhochschule et à l’Université de Freiburg, puis à l’Université de Tubingen (musicologie, théologie et philosophie). Il suit également les Kranichsteiner Ferienkurse für Neue Musik de Darmstadt, où il se familiarise notamment avec les techniques de compositions de Ernst Krenek, Luigi Nono et Pierre Boulez.
Dieter Schnebel compose pour tous les effectifs : instrument seul (Bagatelles pour piano, 1986), musique de chambre (Calls pour cor et violoncelle, 2006), orchestre (Sinfonie X pour contralto, grand orchestre et électronique, 2004), musique vocale (Motetus I pour double chœur mixte, 1993), ainsi que des opéras (Majakowskis Tod, 1997 ; Utopien, théâtre musical, 2013). Inspiré par John Cage, il réalise de nombreuses expérimentations, notamment autour de la technique sérielle (Cycle Versuche 1953-1965), de la spatialisation (Museumsstücke I, 1992), mais aussi de la production du son par le corps et du théâtre expérimental de voix et gestes (Ki, no pour haut-parleurs, percussion, bande et vidéoprojecteurs, 1967 ; Laut-Gesten-Laute, 1981). Il écrit également de la musique religieuse (Für Stimmen… missa est pour chœur mixte, 1958), se réfère à la mythologie (Pan pour flûte et accompagnement ad libitum, 1988 ; Medusa pour accordéon, 1993) et revisite volontiers le passé (Mozart-Moment pour orchestre de chambre, 1989 ; O Liebe! - süßer Tod..., 5 lieder d’après J. S. Bach, 2017).
Dieter Schnebel a enseigné la théologie et la religion avant de devenir professeur de musique expérimentale et professeur de composition à la Hochschule der Künste de Berlin (1976-1995).