Compositrice française née le 12 août 1955 à Pau.
Violoncelliste formée au Conservatoire de Saint Etienne, Agnès Poisson explore la composition auprès du Théâtre de recherche de Marseille et de la Compagnie de théâtre expérimental de Provence. Elle étudie dans la classe de Guy Maneveau à l’Université de Pau et s’investit dans le Groupe musical universitaire de Pau (GMU Pau), pour la création et la diffusion de la musique électroacoustique.
Nourrie de la musique de Bach, Ravel, Stravinski mais aussi de celle de Michel Chion, Agnès Poisson transcrit en musique des sensations liées aux sons, à la lumière, aux couleurs et aux mots, s’inspirant d’écrivains ou de peintres. Elle compose de nombreuses musiques acousmatiques : Oranger bleu (1986, création à Radio France), MétéoSon (1997, création au festival des 38èmes Rugissants), Motifs sur un fil (2007, commande du GRM), Vénus d’après un tableau d’Hélène Laflamme (2009), L’usage de l’équilibre (2009, commande de l’IMEB), La démesure du temps (2018, création au festival Futura).
Elle réalise également des installations sonores interactives, plastiques ou acousmatiques, et des jeux musicaux. Elle a ainsi travaillé avec le sculpteur Goulven (Du fond des temps…, 1998) ou encore avec la peintre Marie-Claude Bernard (Tissage, 2001). En 1995, elle fonde avec Daniel Bisbau l’association « Préludes », qui se consacre à la création musicale dans le domaine de la musique acousmatique, à la conception de jeux sonores, au développement d’outils logiciels et électroniques, ainsi qu’au design sonore environnemental. Ensemble ils collaborent, créant notamment un Plancher musical (1995), damier ludique de soixante-quatre cases munies de capteurs activés par le poids du corps, ou encore l’installation Les beaux parleurs (2010).