Compositrice française née le 17 janvier 1990.
Après une formation instrumentale au Conservatoire d’Amiens, Camille Pépin entre au Pôle supérieur d’enseignement artistique de Paris puis au Conservatoire de Paris, dans les classes notamment de Thierry Escaich, Guillaume Connesson et Marc-André Dalbavie.
Sensible au rythme, elle est attirée par les ballets de Stravinsky, l’impressionnisme de Debussy ou encore la musique minimaliste de Steve Reich. Les arts visuels nourrissent son inspiration : le cinéma, la photographie et notamment les arts picturaux, du réalisme américain d’Edward Hopper (Nighthawks pour harpe, 2019) à l’expressionnisme abstrait de Jackson Pollock (Autumn rhythm pour violon et piano, 2018), ainsi que les estampes japonaises de Hasui Kawase (Early summer rain pour marimba, violon et piano, 2018) et d’Utagawa Hiroshige (Snow moon and flowers pour violoncelle, saxophone et piano, 2018). La littérature imprègne également sa réflexion et son imaginaire, particulièrement les imagistes américains pour leur style proche de la nature et leur sobriété : Chamber music pour mezzo-soprano, clarinette, cor, piano, violon et violoncelle, sur des poèmes de James Joyce, création au festival Présences féminines à Toulon (2017) ; Dancing poems pour mezzo-soprano, violoncelle et piano, d’après des poèmes de Thomas Stearns Eliot, William Carlos Williams et William Butler Yeats, création au festival Messiaen au Pays de la Meije (2018) ; The road not taken pour violon, violoncelle et piano, titre inspiré par l’œuvre éponyme du poète américain Robert Frost, création au festival Présences de Radio France (2018).
Camille Pépin a reçu le Grand Prix Sacem Jeune Compositeur en 2015, le Prix du public au Festival Européen Jeunes Talents en 2016, le Prix d’encouragement de l'Académie des Beaux-Arts en 2017 et elle a été nommée parmi les Trente Eclaireurs de Vanity Fair en 2018. En 2020, elle est la première femme sacrée Compositrice de l'année aux Victoires de la musique classique.