Compositeur français né le 6 juin 1924 à Paris et décédé le 12 novembre 2008 à Paris.
Élève d’Olivier Messiaen et de Simone Plé-Caussade au Conservatoire de Paris, Serge Nigg complète ensuite sa formation auprès de René Leibowitz, qui l’initie au dodécaphonisme. Il compose ainsi Variations pour piano et dix instruments (1946), première œuvre française strictement dodécaphonique. Serge Nigg s’éloigne ensuite du sérialisme, ses convictions politiques le guidant vers une musique plus accessible à tous.
Finesse orchestrale et continuité dans le discours caractérisent ses œuvres, empreintes d’humanisme, de mysticisme, de bouddhisme, de marxisme et d’atonalité. Son catalogue comporte de la musique de chambre (Quatuor à cordes, 1982 ; trois Sonates pour piano), orchestrale (Jérôme Bosch-symphonie, 1959 ; Le chant du dépossédé pour baryton, récitant et orchestre, 1964 ; Visages d’Axel, 1967 ; Fulgur, 1969) ainsi que des illustrations musicales pour des pièces radiophoniques (Histoire d’œuf, 1961). L’ensemble de son œuvre a reçu le Grand Prix de la Sacem en 1978.
Parallèlement à sa carrière de compositeur, Serge Nigg s’est consacré au développement de la vie musicale française, en tant qu’inspecteur des théâtres lyriques français et professeur de composition puis d’instrumentation et d’orchestration au Conservatoire de Paris. Il a aussi été président de l’Académie des beaux-arts et président de l’Institut de France.
