Compositeur italien né à Venise le 10 mars 1975.
C'est dans sa ville natale de Venise que Mauro Lanza s'initie à la musique à travers le piano, l'écriture et la musicologie, tandis qu'il participe parallèlement à de nombreux ateliers de composition lui permettant de se former auprès de Brian Ferneyhough, Salvatore Sciarrino, Gérard Grisey et Alessandro Solbiati. Auréolé de deux premiers prix aux concours internationaux "Valentino Bucchi" et "Carlo Gesualdo da Venosa", il intègre, en 1998, le cursus de composition et d'informatique musicale de l'Ircam.
Pensionnaire à la Villa Médicis de 2007 à 2008, il compte plusieurs résidences à son actif (Ircam, Fresnoy, Civitella Ranieri Foundation, Akademie Schloss Solitude) de même que diverses expériences dans le domaine pédagogique (Ircam, Université McGill de Montréal, École supérieure de musique de Catalogne, Universität der Künste Berlin). En 2014, il reçoit le prix Franco Abbiati de l'Association nationale des critiques de musique italienne.
Travaillant avec des algorithmes informatiques, Mauro Lanza apprécie la clarté et le caractère non-humain des processus formalisés. Teintée d'ironie, son œuvre recherche l’inouï et résulte d'un effort toujours plus grand en faveur d'une fusion intime entre des instruments classiques et d'autres sources sonores moins conventionnelles (synthèse de modélisation physique, instruments jouets, appeaux et divers spécimens d'objets trouvés) : Mare pour soprano, ensemble instrumental et instruments jouet (2004) ; Le songe de Médée avec une chorégraphie d’Angelin Prejlocaj (2004) ; Vesperbild pour ensemble, instruments jouet et électronique (2007) ; Descrizione del diluvio, spectacle avec vidéo, commande d'État interprétée par les Percussions de Strasbourg et les Neue Vocalsolisten Stuttgart en 2008 ; I Funerali dell’Anarchico Acciarito pour six musiciens jouant des instruments futuristes (2009) ; Le nubi non scoppiano per il peso pour ensemble instrumental, colorature, électronique et gouttes d’eau contrôlées par ordinateur (2011), création par l’ensemble Court-Circuit ; Ludus Morte Regis pour chœur et électronique (2013), création par les Cris de Paris ; Fossilia pour ensemble instrumental et dispositifs électromécaniques (2017).