Compositeur suisse et allemand né le 1er janvier 1960.
Hanspeter Kyburz étudie la composition avec Alexandra Dobrowolsky et Gösta Neuwirth à Graz, puis à l’Académie des arts de Berlin (1982-1990) avec Gösta Neuwirth et Frank Michael Beyer, avant de se perfectionner avec Hans Zender à Francfort (1990-1993).
Également titulaire d’une maîtrise de musicologie, philosophie et histoire de l’art, il compose des œuvres révélant ses affinitées philosophiques, littéraires (Parts pour ensemble, création par le Klangforum Wien lors des Wittener Tage für neue Kammermusik en 1995 ; Ptyx pour 2 pianos, création au festival Musica en 2015) et picturales (Réseaux pour ensemble instrumental, 2003 ; Projektion pour ensemble et orchestre, créé par l’Orchestre national de Lille et l’Ensemble intercontemporain en 2005).
Influencé par l’approche phénoménologique du son et de sa perception, il utilise volontiers l’informatique et la spatialisation, s’intéresse à la dimension harmonique, aux techniques de l’école spectrale et recourt particulièrement aux algorithmes (Cells pour saxophone et ensemble, 1994). Il conçoit des œuvres ouvertes (Noesis pour orchestre, création lors du festival de Lucerne en 2001 ; Double Points : OYTIE pour danseur, soprano, 6 instruments et électronique, créé par l’Ensemble intercontemporain en 2011) et il repense le rapport soliste/ensemble dans ses œuvres concertantes (L’autre, concerto pour hautbois et ensemble, création au festival Archipel en 2017).
Hanspeter Kyburz donne des masterclass en Europe et il est professeur de composition à la Hochschule für Musik de Berlin et à la Musikhochschule de Bâle, où il dirige aussi le studio de musique électronique.