Compositeur suisse né le 30 novembre 1924 à Berne (Suisse), décédé le 2 octobre 2017 à Pérouse (Italie)
Violoniste de formation, Klaus Huber étudie la composition au Conservatoire de Zurich auprès de Willy Burkhard, puis à Berlin avec Boris Blacher. Après avoir enseigné le violon au Conservatoire de Zurich (1950-1960), il dirige successivement les classes de composition de la Musikakademie de Bâle et de la Musikhochshule de Fribourg-en-Brisgau.
Son œuvre, abondante et variée, embrasse tous les genres, de la musique soliste à l’opéra, et tend, ainsi que son itinéraire personnel, autant vers le spirituel que vers l’engagement politique et social (Ausgespannt...,1972 ; Ohne Grenze und Rand…, 1977). Le compositeur s’appuie sur un large éventail de textes, des écrits bibliques et mystiques du Moyen Âge (l’Apocalypse de Jean pour son oratorio Inwendig…voller Figur, 1971) aux littératures contemporaines de la Résistance en passant par les œuvres philosophiques (Alfred Jarry pour son opéra Im Paradies oder der Alte vom Berge, 1975). Entre tradition et modernité, il s’intéresse au Moyen Âge et à la Renaissance (Cantiones de Circulo gyrante, 1985), utilise des instruments anciens (la viole d’amour dans Plainte, à la mémoire de Luigi Nono, 1990) et cite fréquemment d’autres musiques, notamment Jean-Sébastien Bach (Litania instrumentalis, 1957). Compositeur invité et en résidence dans le monde entier, Klaus Huber a reçu de nombreux prix et distinctions, dont le prix Ernst von Siemens en 2009.