Compositeur, hauboïste et chef d'orchestre suisse né le 21 mai 1939 à Langenthal (Suisse).
Étudiant au Conservatoire de Berne, Heinz Holliger est l’élève d’Emile Cassagnaud (hautbois) et Sandor Veress (composition). Diplômé en 1958, il mène une carrière de hautboïste internationale et suit parallèlement des cours de composition avec Pierre Boulez à Bâle (1961-1963). Instrumentiste virtuose, il développe de nouveaux modes de jeu et suscite de nombreuses nouvelles œuvres (notamment d'Elliott Carter, de Karlheinz Stockhausen…).
Compositeur, il exploite les techniques d’émission du son, de maîtrise de la respiration, de production de textures bruiteuses (H, 1968 ; Pneuma, 1970 ; Atembogen, 1975). Il écrit pour tous les genres, de l’instrument seul (Trema pour violon, 1983) au grand orchestre (S’irato, 1993), sans oublier les œuvres vocales (Nicht Ichts nicht Nichts, 2012) et scéniques (opéras Come and go, 1977 ; Schneewittchen, 1998). Il accorde une importance toute particulière à la voix, la poésie et la littérature avec des auteurs tels Samuel Beckett, Paul Celan ou encore Charles Hölderlin, dont le pseudonyme se retrouve dans l’imposant Scardanelli-Zyklus (1975-1991). Compositeur en quête de vérité, il revisite (notamment) l’identité suisse (Puneigä, 2002 ; Induulchen, 2004), le passé (Triple Hoquet, 2002 ; Claude Debussy : Ardeur noire, 2008), repousse toutes les limites instrumentales, sonores et structurelles, et bouscule la forme conventionnelle du concert.