Compositeur germano-jordanien né le 14 décembre 1972 à Zarka (Jordanie).
Après des études de philosophie à Beit-Jala (Cisjordanie) puis à Louvain (Belgique), Saed Haddad se forme à l'Académie de musique de Jordanie (1993-1996), à l'Académie de musique et à l'Université de Jérusalem (1998-2001) et enfin, notamment avec George Benjamin, au King's College de Londres (2002-2005), où il obtient son doctorat. Il se perfectionne également auprès d’Allain Gaussin, de Louis Andriessen, d’Helmut Lachenmann et de Pascal Dusapin. Pensionnaire à la Villa Médicis et à la Villa Massimo (2008-2010), il reçoit ensuite le Deutsche Schallplattkritik Preis (2010). Si ses premières œuvres explorent son identité entre traditions arabes et occidentales (La mémoire et l’inconnu, concerto pour oud, 2005), Saed Haddad compose ensuite une musique distanciée, résolument moderne et occidentale. Se nourrissant de la pensée des philosophes, notamment Emmanuel Levinas, Edmund Burke et Arthur Schopenhauer, le compositeur cherche, à travers son écriture, à transcender musicalement les concepts philosophiques (L’éthique de la lumière, 2004 ; The Sublime, 2007). Interprétée en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, sa musique est le fruit de commandes prestigieuses, dont le festival de Donaueschingen (Kontra-Gewalt, 2010), l’État français (Entre l’émotion et la raison, 2012), ou encore le Festival de Lucerne (Que la lumière soit, 2013).