Compositeur, metteur en scène, directeur artistique allemand né le 17 août 1952 à Neustadt / Weinstrasse (Allemagne).
Diplômé en sociologie et en musique à l’université de Francfort, Heiner Goebbels est l’un des représentants du théâtre musical. Il se nourrit d’expressions artistiques variées, de Hanns Eisler et Bertold Brecht ainsi que de ses premières expériences dans les domaines du rock expérimental, du jazz et de la fanfare d’extrême-gauche, le Sogenannten Linksradikalen Blasorchester, qu’il fonde en 1976.
Il écrit pour le cinéma, le théâtre et la danse, crée des pièces radiophoniques avant de mettre en scène ses propres spectacles. Il collabore particulièrement avec l’Ensemble Modern et ses œuvres connaissent de multiples reprises aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Australie et en Asie.
Heiner Goebbels s’attache à faire disparaître la frontière entre opéra et théâtre. Il mêle intimement musique, théâtre, éléments visuels et textes qu’il emprunte à Heiner Müller, Samuel Beckett, Bertolt Brecht, Paul Valery, Gertrude Stein, Elias Canetti, Paul Auster…
Son œuvre protéiforme est ainsi constituée de musiques pour le concert (Surrogate Cities pour grand orchestre, 1994, création par la Junge Deutsche Philharmonie ; Walden pour orchestre, 1998, création Ensemble Modern ; Aus einem Tagebuch pour orchestre, 2003, création Philharmonie de Berlin ; Surrogate pour piano, voix et percussion, 2015), de théâtre musical (Die Wiederholung, 1995 ; Landschaft mit entfernten Verwandten, 2002 ; Eraritjaritjaka, 2004 ; I went to the house but did not enter, 2008 ; When the Mountain changed its clothing, 2012) et d’installations sonores (Timée/Timeios, 2000 ; Stifters Dinge, 2007 ; Genko-An 107031, 2017).
Également metteur en scène, il monte des œuvres rarement jouées d’autres compositeurs : John Cage : Europeras 1&2 (2012), Harry Partch : Delusion of the Fury (2013) et De Materie de Louis Andriessen (2014).