Compositeur français d'origine yougoslave né le 7 juillet 1934 à Anderny.
D’abord tromboniste de jazz à Ljubjana, Vinko Globokar entre au Conservatoire de Paris en 1955 et suit l’enseignement de René Leibowitz et André Hodeir. Plus tard, il prolonge ses études avec Luciano Berio. Tromboniste de talent, il suscite de nombreuses créations contemporaines, notamment de Karlheinz Stockhausen, Mauricio Kagel et Toru Takemitsu. Professeur à la Musikhochschule de Cologne (1967-1973), il enseigne et dirige ensuite, de 1983 à 1999, le répertoire du XXe siècle auprès de l’Orchestra giovanile italiana à Fiesole. Vinko Globokar combine dans sa musique des dualités telles que voix/instrument (Discours II, 1968 ; Mutation, 2007), tradition/avant-garde (Kolo, 1988), et n’hésite pas à faire de ses compositions un vecteur de critique politique, sociale ou anthropologique (Les émigrés, 1986 ; Les chemins de la liberté, 2004). Convaincu du potentiel inventif de l’interprète, il favorise la création collective (Concerto grosso, 1969-1975 ; Dmdaj, 2009). Il exploite en outre la théâtralité, qu’elle soit scénique (Kaktus unter Strom, 1999), corporelle (Res/As/Ex/Ins-pirer, 1973 ; Corporel, 1985) ou instrumentale, comme en témoigne son utilisation des machines musicales de l’architecte Claudine Brahem dans Destinées machinales (2009).