Compositeur américain né le 11 décembre 1908 à New York.
Pianiste de formation, Elliott Carter entre en 1926 à l’Université d’Harvard, où il suit d’abord des cours de littérature, mathématiques et philosophie. Il intègre ensuite les classes musicales, avec notamment pour professeurs Walter Piston et Gustav Holst, puis complète à partir de 1932 son apprentissage auprès de Nadia Boulanger à Paris. Après la guerre, il enseigne au Queens College de New York, à l’Université de Yale et à la Juilliard School of Music. Théoricien, il pose les bases rythmiques de la musique contemporaine américaine. Son oeuvre, récompensée par le prix Pulitzer en 1960 et 1973, porte l’empreinte de Guillaume de Machaut, des madrigalistes anglais et italiens, des cantates de Jean Sébastien Bach, d’Igor Stravinsky, mais aussi des maîtres américains tel Aaron Copland, ainsi que des écrits de Rabelais ou Emily Dickinson. Contrepoint complexe, écriture polyrythmique, matériau syncopé et dramaturgie instrumentale nourrissent son langage avant qu’il ne s’oriente, au tournant du siècle, vers un vocabulaire mélodico-harmonique et une musique plus ciselée et légère. Citons, parmi son catalogue riche de tous les genres et de nombreux concertos, Pocahontas (1939), Premier Quatuor (1950), Double Concerto pour clavecin, piano et deux orchestres de chambre (1961), Concerto pour piano (1967), Concerto pour hautbois (1987), Three occasions (1989), Tempo e Tempi (1998), Conversations (2010).