Compositeur français né le 14 mars 1934 à Toulon.
Pierre Boeswillwald suit une formation éclectique, allant de l’ingénierie (électronique, prise de son et plus tard micro-informatique) aux arts plastiques (arts décoratifs) et au théâtre (mime, théâtre antique…).
Il s’engage définitivement dans la création sonore après avoir découvert le Club d’essai radiophonique de la maison des Lettres de la Sorbonne (1953) et rencontré notamment Jean Tardieu, Roland Barthes, Jean-Louis Barrault, Claude Piéplu, Jean Villar et Bernard Parmegiani. Il expérimente le travail du son enregistré appliqué au théâtre et collabore avec de nombreux metteurs en scènes et compagnies, réalisant les bandes sonores et signant de nombreux spectacles électroacoustiques. Il se passionne pour le concept du son entendu via un haut-parleur, par les possibilités du magnétophone et fréquente le club d'essai de la Radio. Il y rencontre Pierre Schaeffer, dont il sera l’élève au Conservatoire de Paris et au GRM (1968-1972).
Pierre Boeswillwald pratique l’improvisation électroacoustique dans le cadre des Groupes d'Expression Directe de Châteauvallon et d’Opus N avec Christian Clozier, Alain Savouret et Jacques Lejeune. En tant que compositeur-chercheur, il rejoint Christian Clozier et Françoise Barrière au Groupe de Musiques Expérimentales de Bourges.
Pierre Boeswillwald compose de la musique électroacoustique, de la musique concrète et s’ouvre à des expériences de théâtralisation de la musique par haut-parleurs, faisant intervenir notamment des acteurs. Citons La promenade du dimanche (1970) ; Homo dixit soliloque… te, avec récitant provençal (1977) ; Zémir, conte radiophonique (1981) ; Pathos ad libitum, commande du GMEB (1993) ; Les tympanes syncopées pour deux récitants, vielle à roue et bande magnétique (1994) ; Au fond la mer est belle, commande de l’IMEB (1999) ; The right sound in the right silence, commande d’État (2003) ; Figures de sons (2010) ; Le crépuscule des cités abandonnées, pour danseuse butô et électroacoustique (2017).
Pierre Boeswillwald a fondé les classes de musique électroacoustique des conservatoires du Plessis Robinson, de Bourges et d’Amiens ; il a enseigné la composition électroacoustique et radiophonique, notamment à l’IMEB, l’Ircam et l’Université de Lille.