Lieu ressource dédié aux musiques de création dans toute leur diversité, le CDMC a constitué un fonds unique de partitions, enregistrements, dossiers sur les œuvres, vidéos… Ces collections ont été enrichies de nombreux inédits grâce à la collaboration des compositeurs et de Radio France. Le CDMC a rejoint dorénavant la Maison de la Musique Contemporaine (MMC). Son fonds a été transféré à la médiathèque du Conservatoire de Paris (CNSMDP), où il est en cours d'intégration. De multiples ressources numériques restent disponibles sur ce site internet.
Le Cdmc propose une saison de rencontres, colloques et journées d’étude ; ces manifestations permettent de croiser les points de vue de spécialistes et de professionnels, de rencontrer les compositeurs et les interprètes. Elles sont organisées en collaboration avec les acteurs de la création musicale : Ensembles, centres de création, Festivals…ainsi qu’avec les acteurs de la recherche des Universités ou conservatoires, en relation avec l’actualité de la vie musicale. Les « Dédicaces » sont des rencontres qui présentent des livres, des disques ou des DVD au moment de leur publication.
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La musique au XXe siècle : La musique, un "objet" troublant pour la philosophie ?
Séminaire du Cdmc 2003-2004
La musique au XXe siècle : l'hypothèse de la continuité
sous la direction de Martin Kaltenecker
La musique, un "objet" troublant pour la philosophie ?
Marie-Louise Mallet, philosophe
Depuis Platon, c'est-à-dire l'origine de ce qui s'est nommé "philosophie" en Occident, la musique a été pour la philosophie un objet de pensée déconcertant. Comment en effet unifier dans un "concept" ce qui apparaît comme une certaine rationalité (logos) de la musique (structures mathématiques de l'Harmonie, mises en évidence par les pythagoriciens) et ce qui apparaît en même temps comme une certaine absence de "sens" : que veut dire une musique ? Est-elle un véritable "langage" ? Le "logos" musical se manifeste paradoxalement comme "a-logos". Enfin, la musique, l'art peut-être le plus "mathématique" (avec l'architecture), est aussi, sans doute, le plus "troublant", celui qui agit le plus fortement sur la sensibilité, exalte les "affects", les "passions" les plus obscures, c'est-à-dire tout ce que la philosophie a toujours regardé avec la plus grande méfiance, comme autant d'ennemis de la pensée et de la vérité. Nous tenterons d'approcher quelques unes des "raisons" de ce "discord" entre la philosophie et la musique.