Luc Ferrari et la composition du réel

Cdmc
Coordination David Jisse
Lorsqu’en 1963, Luc Ferrari introduisait dans sa composition Hétérozygote des sons réalistes reconnaissables au milieu de sons abstraits issus des expérimentations de la musique de l’époque, ce fut une sorte de « révolution » tant la liberté prise a paru alors provocante et en rupture avec les « lois » du moment.
Cinquante ans ont passé et la place des sons réalistes est devenue naturelle et a irrigué tout un secteur de la composition musicale jusqu’à devenir un art à part entière. Fields recording, paysages sonores, création radiophonique… Toutes sortes de classifications ont été alors inventés. Mais au-delà des dénominations :
Comment les compositeurs d’aujourd’hui témoignent-ils de cette évolution ?
De quelle manière utilisent-ils les sons réalistes et comment les technologies d’aujourd’hui contribuent-elles à fournir des outils mieux adaptés à cette démarche ?
Quel futur pour un genre musical qui transforme le compositeur, soit en « journaliste sonore » comme le disait Luc Ferrari, soit en visionnaire de nouveaux espaces acoustiques travaillant enfin dans une globalité, sans hiérarchiser les sons entre ceux qui seraient musicaux et ceux qui ne le seraient pas.
Avec la participation de Alain Savouret, compositeur, Eric la Casa, artiste sonore, Michel Risse, compositeur et directeur artistique de Décor sonore, Eryck Abecassis, compositeur.
Partenariat Cdmc – La Muse en Circuit, Centre national de création musicale