Articulations : La pensée formaliste peut-elle intégrer la réception des œuvres ?
Séminaire du Cdmc 2004-2005
Articulations
sous la direction de Jean-Marc Chouvel,
en collaboration avec l’Instant Donné
La pensée formaliste peut-elle intégrer la réception des œuvres ?
Avec : Jean-Marc Fraïssé, musicologue ; Philippe Lalitte, musicologue ; Frédéric Pattar, compositeur
Beaucoup d’œuvres radicales qui ont suivi la deuxième guerre mondiale proposaient un défi à la perception, avec la volonté affichée de bousculer les consciences, de renouveler l’écoute, d’explorer les possibilités du monde sonore. Beaucoup de théories compositionnelles du vingtième siècle sont, de manière plus ou moins directe, des théories de l’écoute, et pas seulement des théories de l’objet. Mais la relation entre la fabrication des œuvres, leur artisanat si l’on veut, et la disponibilité vivante d’un auditeur peut-elle être véritablement formalisée ?
Il convient de prendre en compte le décalage entre le vingtième siècle et la réalité historique présente. Néanmoins le rapport entre conception et réception a pu évoluer, en particulier du fait des très nombreuses études scientifiques sur la perception musicale. L’écoute est peut-être aujourd’hui plus que jamais au centre des préoccupations des compositeurs. Un des enjeux de la modernité ne serait-il pas dans l’intégration d’un geste constructiviste et d’une pensée de la réception ? Est-ce possible ?