Compositeur français d'origine polonaise né le 29 avril 1960 à Varsovie.
Compositeur-interprète, Kasper T. Toeplitz s’initie, en autodidacte, à la basse électrique et plus généralement à la musique à partir de 1984. Remarqué par ses premières œuvres, dont l’opéra J’irai vers le nord, j’irai vers la nuit polaire (1989) et l’œuvre orchestrale Lhow (1990), il obtient plusieurs bourses et commandes d’État, ainsi que le prix Villa Médicis hors les murs (1993). Composant pour Sleaze Art, son orchestre de guitares électriques, il intègre l’ordinateur, tant comme moyen compositionnel que comme véritable instrument. Ses réflexions aboutissent à la création de la BassComputer, instrument hybride entre guitare basse et ordinateur, ainsi qu’à la fondation, avec Eryck Abecassis et Wilfried Wendling, de Kernel, ensemble d’ordinateurs destiné à l’interprétation "live". À la croisée de deux mondes, inspiré notamment par Giacinto Scelsi, Iannis Xenakis, ainsi que par des groupes de rock, Kasper T. Toeplitz s’intéresse particulièrement aux oscillations et vibrations sonores, aux sons déstructurés et à la microtonalité. Ses œuvres, qualifiées de noise music, s’adressent aussi bien à des effectifs restreints (NoiseVille pour 5 guitares, 1995) qu’au grand orchestre (Ruine pour soprano et orchestre, 1998) et incluent parfois image vidéo, scénographie lumineuse et chorégraphie (Capture pour trois danseuses et vidéo en temps réel, 2002). Citons encore Unfinished Metal Waves pour tam-tam et ordinateur (2005) ; Dust Reconstruction pour petit ensemble dont le BassComputer et sons électroniques (2007) ; Inoculate ? pour trio à vent, électronique live, danse et "data-noise" (2011).
