Diffractions

Concert
Vendredi 06 Novembre 2020 - Samedi 07 Novembre 2020
Mardi 01 Décembre 2020 - 20:00
Mercredi 10 Février 2021 - 19:00
Compositeur(s): 
Tristan Murail
Philippe Leroux
Lou Harrisson
Olivier Messiaen
Helena Tulve
Interprète(s): 
Ensemble TM+

Justine Emard Installation vidéo

Tristan Murail Le Rossignol en amour
Philippe Leroux Postlude à l’épais
Lou Harrisson Varied Trio
Olivier Messiaen Le courlis cendré
Chant d’oiseau enregistré
Helena Tulve Création
Et oeuvre de Ravel

Gilles Burgos Flûte
Mathieu Steffanus Clarinette
Noëmi Schindler Violon
David Simpson Violoncelle
Julien Le Pape Piano
Gianni Pizzolato Percussions

Marie Delebarre, régie plateau

Ensemble TM+
Laurent Cuniot Direction musicale

VOYAGE DE L'ÉCOUTE

Sur la scène, l’œil écoute une sculpture mobile et sonore, l’oreille regarde les sculptures de verre suspendues et les scintillements des instruments.

Diffraction n’échappe pas à la conduite sous forme de flux ininterrompu des Voyages de l’écoute mais en constitue une version augmentée. Au point de convergence, la rencontre entre l’univers visuel de la plasticienne Justine Emard et le monde sonore de la compositrice Helena Tulve, l’un par l’autre se modifiant. Par ses images, la Française nous immerge dans une réalité déroutante, elle trace un chemin poétique à travers les réseaux numériques et les artifices intelligents. Avec une musique que l’on peut égrener entre les doigts et sentir frémir sur la peau, l’Estonienne développe un espace naturel aux ramifications organiques, aux matières traversées par les énergies élémentaires.

Entre elles, le programme se déploie par cercles oscillants, autour du chant nocturne d’un rossignol enregistré et du Rossignol en amour, sa version dérivée, transposée, dilatée pour le piano par Tristan Murail. Cela passe par les gris et les landes imaginaires du Courlis cendré d’Olivier Messiaen et le vol des corbeaux renversant l’espace-temps du Postlude à l’épais de Philippe Leroux. Cela se lève, imperceptible, à l’aube du Trio de Maurice Ravel, cela tremble dans les fumées d’Extrême-Orient du Varied Trio de Lou Harrison. Cela joue sur les maux de notre civilisation prédatrice, cela promet, entre l’écoute et le regard, entre la création d’Helena Tulve et le mobile de Justine Emard, une cascade de résonances et de réflexions à propos de notre nature et de notre ambiguïté.

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