Compositeur et interprète de musique acousmatique français né en 1972.
Saxophoniste de formation, Éric Broitmann étudie également l’improvisation et obtient une licence de musicologie à l’Université d’Aix-Marseille. Il se produit en tant que saxophoniste, mène des recherches sur son instrument et s’intéresse au son pour lui-même et à la musique électroacoustique. Il complète ainsi son parcours par des cours de composition électroacoustique au Conservatoire de Bourges avec Roger Cochini, puis au Conservatoire de à Rayonnement Régional de Paris avec Denis Dufour et obtient un Master en composition électroacoustique à l’Université de Marne-la-Vallée. Formé à l’interprétation acousmatique avec la compagnie musicale Motus qu’il intègre ensuite, Éric Broitmann devient créateur sonore et compositeur pour le spectacle vivant.
Éric Broitmann développe des jeux de perception qui mettent en avant la plastique du matériau musical. Ses recherches le conduisent à travailler la notion d’écart, notamment entre les sons de natures différentes ou encore entre les procédés de composition. De même, il aime placer l’auditeur à la frontière de plusieurs mondes : musicaux, cinématographiques, littéraires. Il les parsème de réalités, d’objets plus ou moins concrets, de synthèses, d’espaces artificiels ou non et joue de ces ambiguïtés pour ouvrir l’écoute, pour poser celle-ci en acte, y compris dans l’abandon. Sa musique acousmatique nous convie à un voyage sonore à travers des fragments de mémoire associés librement. Citons Collectif allant vers, commande de Motus, création au Palais de Tokyo (2008) ; Les carnets africains, triptyque électroacoustique (2006-2010) ; Nocturne, commande du GRM (2013) ; De l’espace et du temps pour danseur butô, commande de Motus pour le festival En chair et en sons (2015) ; Les chemins de colonne, pièce stéréophonique acousmatique, création au festival Futura (2017) ; Used, création au festival Futura (2021).
Éric Broitmann est également professeur de composition électroacoustique au Conservatoire Gabriel Fauré d’Angoulême.