Compositeur et pianiste français né en 1982.
Pianiste de formation, Didier Rotella étudie notamment à l’École Normale de Paris ainsi qu’aux Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique et de Danse (CNSMD) de Lyon et Paris avant de compléter son parcours par le cursus de composition et d’informatique musicale de l’Ircam, fréquentant ainsi notamment les classes de composition d’Édith Canat de Chizy, Alain Louvier, Yan Maresz, Luis Naón, Frédéric Durieux et Hèctor Parra.
En tant qu’interprète, il se produit régulièrement seul, dans des ensembles instrumentaux ou en concerto avec orchestre, dans un répertoire allant de Jean-Sébastien Bach à nos jours, créant des œuvres de nombreux compositeurs contemporains.
Compositeur travaillant sur une recherche du geste instrumental ou vocal, Didier Rotella s’intéresse aux modes de jeu extrêmes et aux timbres des plus bruités aux fréquences les plus lisses. Procédant par une pensée de texture, d’orchestration et de masse, il s’attache à l’évolution du matériau musical et de sa dramaturgie, du bruit au son, de l’immobilité à l’agitation, de la profondeur aux pics, de l’obscurité à la lumière. Il développe la notion de méta-instrument et l’idée de dégradation du jeu instrumental par hybridation électronique, donnant aux instruments plus de possibilités expressives, démultipliant la palette de couleurs et de modes de jeu. Didier Rotella donne une priorité à la notion d’énergie, émise par l’interprète et reçue par l’auditeur, que ce soit dans la gestion des densités sonores, de la virtuosité, ou de l’épuration jusqu’à la seule vibration. Sa musique cherche à créer une zone d’insécurité qui amène l’auditeur à modifier son écoute pendant l’œuvre.
Didier Rotella puise souvent dans un argument littéraire et cultive des thèmes qui lui sont chers comme l’engagement, le renoncement, la révolte et la folie dans un catalogue qui regroupe des musiques symphoniques, des musiques d’ensemble, des musiques mixtes et électroacoustiques, des œuvres solistes, des œuvres vocales ainsi que des œuvres pédagogiques. Citons : Cryptophonies pour dispositif électronique (2010) ; D’un Soleil Arachnide pour cinq voix et ensemble (2017) ; Absence pour orchestre d’harmonie et électronique (2019) ; Mogari pour flûte, saxophone, percussion, piano hybride et dispositif électronique (2021).
Titulaire du Certificat d’Aptitude (CA) de piano, Didier Rotella est aussi professeur au Conservatoire de Goussainville. En 2022, il intègre la formation doctorale SACRe de l’École normale supérieure de Paris et du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (CNSMD) de Paris.