Compositeur français né en 1980 à Marcq-en-Barœul.
Aurélien Dumont est docteur en composition musicale dans le cadre du programme SACRe de l’École normale supérieure de Paris et du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (CNSMD) de Paris, où il a suivi l’enseignement de Gérard Pesson. Il étudie également la composition et l’informatique musicale à l’Ircam. Sa musique, qui surgit par mise en tension d’objets pensés en briques de langage (cf. Roland Barthes), interroge la notion d’altérité telle que la définit le philosophe François Jullien, comme une manière possible d’appréhender la complexité de notre monde contemporain. Aurélien Dumont se nourrit de nombreuses références littéraires (Emily Dickinson, Jorge Luis Borges, Erri de Luca, Antoine Volodine) et collabore avec le poète Dominique Quélen (Le fils de Prométhée, cantate pour quatre voix, ensemble et électronique, 2009 ; Abîme apogée pour ensemble et électronique, création par les ensembles Klangforum et Aedes, 2013).
Partageant sa vie entre Paris et Tokyo, il s’inspire aussi de la culture et de l’instrumentarium traditionnel japonais : Croisées dormantes pour chœur, shô et ensemble, création par Mayumi Miyata et les ensemble Cairn et Sequenza 9.3 (2011) ; Yomi no kuni Kara pour grand ensemble d’instruments baroques et traditionnels japonais, création par l’ensemble Muromachi (2014) ; Neige de Jakuchu pour quatuor à cordes, création par le quatuor Diotima (2017).
Aurélien Dumont reçoit des commandes de l’État français (Himitsu no neya, opéra de chambre pour chanteuse nô, 2016), de Radio France (Croisées dormantes, 2011, Zero Syd Barrett and Two Girls Playing Saxophone pour deux saxophones, guitare électrique, accordéon, percussions, contrebasse et électronique, 2020), du GRAME (Fables asséchées, 2013), du festival Ars Musica en Belgique (Épopées – pauses pluitées, 2011), du festival Takefu au Japon (Berceuse et des poussières, 2012) ou encore de la Péniche Opéra (Nix, 2012 ; Chantier Woyzeck, 2014). Ses disques monographiques While (2015), Stillness (2018) et Tide (2020) sont salués par la critique.
Lauréat notamment du Prix Pierre Cardin de l'Académie des beaux-arts et du Prix San Fedele de Milan, il a été pensionnaire à la Villa Médicis en 2017-2018. En 2022, il reçoit le Prix Nouveau Talent Musique SACD. Il est également lauréat du Prix des collégiens de la 24e édition du Grand Prix Lycéen des Compositeurs.
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