Compositrice colombienne née le 27 août 1986.
Violeta Cruz étudie la composition à l’Université Javeriana de Bogota (Colombie), puis au Conservatoire de Boulogne-Billancourt dans la classe de Jean-Luc Hervé et au Conservatoire de Paris dans les classes de Stefano Gervasoni, Yan Maresz et Luis Naon. Elle suit également le cursus de composition et d’informatique musicale de l’Ircam. En 2015, elle obtient le Prix de la Fondation Francis et Mica Salabert et, en 2016, elle est pensionnaire à la Villa Médicis.
Violeta Cruz invente et construit des objets sonores, machines mécaniques produisant une rythmique partiellement aléatoire et dont le comportement sonore est prolongé par un dispositif électronique interactif. Intéressée par les matières élémentaires telles que l’eau ou la lumière, elle conçoit ainsi une « Fontaine électroacoustique », un « Grelot de lumière » ou encore une « Machine à bonshommes ». Elle travaille sur la texture musicale et sur le rapport entre son et matière. Elle compose des œuvres instrumentales, vocales, électroacoustiques et y intègre volontiers ses objets sonores, qui fournissent un contrepoint visuel, scénique voire tactile au monde plus abstrait des sons. Artiste sonore, elle cherche ainsi à mettre en scène le son, et développe une approche scénique de la composition. Citons : Sozu pour percussion et fontaine électroacoustique, création par Guy-Loup Boisneau à Paris, Carreau du Temple (2017) ; Pli, pièce participative pour chœur mixte, chœur d'enfants et percussion, création à la Seine musicale par le chœur Accentus et un chœur d’enfants de Boulogne-Billancourt (2017) ; La Princesse légère, opéra pour quatre voix, deux acteurs, dix musiciens et électronique, d'après un conte de fées de George MacDonald, création par l’ensemble Court-circuit à l’Opéra de Lille (2017) ; Glide-glow pour grelot de lumière et accordéon, création par l’ensemble Ars nova à Poitiers (2018).