Compositrice et contrebassiste française née en 1977 à Angers.
Sarah Clénet étudie le violon et la contrebasse aux Conservatoires de Nantes, Tourcoing et Roubaix. Auprès de Bernard Lubat à Uzeste, elle fait ses premiers pas dans l’improvisation, pratique qui l’amène à rencontrer aussi Bruno Chevillon et Joelle Léandre. Intéressée par les musiques contemporaines et électroacoustiques, elle se forme à la composition auprès d’André Serre-Milan aux studios d’ArtZoyd et croise dans son parcours Thierry Machuel, François Rossé et Philippe Mion.
Sarah Clénet compose des œuvres instrumentales et vocales, électroacoustiques, radiophoniques et conçoit aussi des installations sonores. Elle mène également des projets à la croisée des disciplines avec la danse, la vidéo ou le théâtre, ainsi que des actions pédagogiques notamment au Centre National de Création Musicale Athénor- scène nomade à Saint-Nazaire. Dans son œuvre, Sarah Clénet célèbre le son pour lui-même. Elle mêle étroitement écriture poétique et paroles recueillies, matière bruitiste et électronique mobilisant des expériences intimes, sensorielles et mentales : le voyage comme aventure, la relation à l’autre comme richesse, la poésie comme art du quotidien. Citons Moumkin, pièce de théâtre musicale, création par l’ensemble Ictus et douze enfants palestinien·ne·s (2006) ;Vertige en entonnoir, pièce électroacoustique, commande de l’Ina-GRM, création lors du festival Akousma (2012) ;D’une forêt à l’autre pour support et contrebasse, création par Simon Luce (2014) ;Envol, pièce électroacoustique avec vidéo et danse, création au festival Futura (2021) ; Suite marine, pièce électroacoustique, co-commande du festival Futura et du Conservatoire de Dunkerque (2022) ;L’eau à la source, pièce électroacoustique, création au Festival de l’Eau dans la région de Saint-Nazaire (2024).
Artiste éclectique, Sarah Clénet est aussi improvisatrice et performeuse, notamment au sein du duo Fatrassons créé en 2009 avec la flûtiste Rosa Parlato, ou encore aux côtés de IannisPsallidakos, Nicolas Stephan ou Aude Rabillon. Elle explore le spectre de sa voix, travaille sur les multiples timbres de la contrebasse et développe une nouvelle gestuelle pour son instrument.