Thanks to my Eyes - Oscar Bianchi

Opéra
Mardi 05 Juillet 2011 - 00:00 - Lundi 11 Juillet 2011 - 00:00
Interprète(s): 
Ensemble Modern Orchestra

Oscar Bianchi Grâce à mes yeux
Livret de Joël Pommerat d'après sa pièce, Grâce à mes yeux, Actes Sud Papiers, 2003
Création mondiale
Commande du Festival d'Aix-en-Provence et de T&M – Paris/Réseau Varèse

Direction musicale Franck Ollu
Mise en scène Joël Pommerat
Scénographie et lumière Eric Soyer
Costumes Isabelle Deffin

Aymar Hagen Matzeit
The Father Brian Bannatyne - Scott
The Mother Anne Rotger
A Young Woman in the Night Keren Motseri
A Young Blonde Woman Fflur Wyn

Orchestre Ensemble Modern

« On vous voyait faire des gestes qu’on n'avait jamais vus. On avait l'impression que vous poussiez des cris. On entendait l'air qui s'écrasait sur le sol, au milieu des spectateurs. C'était comme du silence mais vraiment silencieux. C'était un moment prenant. Mais qui faisait peur. C'était tellement prenant… Ça m'a donné l'impression que j'étais prise.»
Joël Pommerat, Grâce à mes yeux, 2002

Là-haut sur la montagne escarpée, dans une maison isolée, Aymar vit avec sa très vieille mère et son père qui fut jadis le plus grand artiste comique du monde. Le père cherche à transmettre son art au fils, et le fils voudrait tellement être à la hauteur des espérances du père… Mais il n'a pas le don. Et chaque nuit, il retrouve en cachette une jeune femme mystérieuse vers laquelle il se sent irrémédiablement attiré. Scrutant une famille lézardée par les espoirs déçus et rattrapée par le monde extérieur, Joël Pommerat signe pour la première fois un livret et une mise en scène d'opéra. A son univers tout en demi-mots et en demi-teintes, la musique d'Oscar Bianchi apporte ses frémissements chargés de sens, ses bruissements lestés de mystère. Et l'histoire d'Aymar qui voulait tant ne pas décevoir son père devient une fable amère autant qu'hypnotique, la nouvelle partition exprimant le silence et l'opacité des êtres comme Debussy sut le faire de certaine pièce symboliste.