Lieu ressource dédié aux musiques de création dans toute leur diversité, le CDMC a constitué un fonds unique de partitions, enregistrements, dossiers sur les œuvres, vidéos… Ces collections ont été enrichies de nombreux inédits grâce à la collaboration des compositeurs et de Radio France. Le CDMC a rejoint dorénavant la Maison de la Musique Contemporaine (MMC). Son fonds a été transféré à la médiathèque du Conservatoire de Paris (CNSMDP), où il est en cours d'intégration. De multiples ressources numériques restent disponibles sur ce site internet.
Le Cdmc propose une saison de rencontres, colloques et journées d’étude ; ces manifestations permettent de croiser les points de vue de spécialistes et de professionnels, de rencontrer les compositeurs et les interprètes. Elles sont organisées en collaboration avec les acteurs de la création musicale : Ensembles, centres de création, Festivals…ainsi qu’avec les acteurs de la recherche des Universités ou conservatoires, en relation avec l’actualité de la vie musicale. Les « Dédicaces » sont des rencontres qui présentent des livres, des disques ou des DVD au moment de leur publication.
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La musique au XXe siècle : l'hypothèse de la continuité
Séminaire du Cdmc 2003-2004
La musique au XXe siècle : l'hypothèse de la continuité
sous la direction de Martin Kaltenecker
L'Hypothèse de la continuité
Martin Kaltenecker, musicologue
On interrogera à titre d'exemple deux notions (la définition de l’oeuvre d'art et le recyclage de l'histoire musicale) à partir de deux réflexions esthétiques (Adorno et Jacques Rancière). Si la conception de l'oeuvre chez Adorno est "insouciante" de l'histoire c'est-à-dire déduite d'un corpus restreint allant à peu près de Bach à Berg, d'autres réflexions ont essayé ou bien d'en fixer la naissance précise (c'est par exemple le "paradigme de Beethoven" de Lydia Goehr) ou bien de dissoudre la notion même, d'oeuvre, pour la remplacer par celle de résultat toujours mouvant d'une pratique ou d'une convention (comme le tente la New Musicology). Dans tous ces cas, une continuité est impliquée entre les musiques du XIXe et du xxe siècle ; on tentera de confronter ces trois "versions" à la réflexion de Jacques Rancière sur le passage du régime poétique au régime esthétique à la fin du XVIIIe siècle, en isolant le motif du rapport "constitutif" pour l'oeuvre au passé de l'art.