Articulations : Qu’est devenu le rêve d’une machine à composer ?
Séminaire du Cdmc 2004-2005
Articulations
sous la direction de Jean-Marc Chouvel,
en collaboration avec l’Instant Donné
INA-GRM (Radio France - studio 116)
Qu’est devenu le rêve d’une machine à composer ?
Avec : Gérard Assayag, informaticien ; Stephan Barron, chercheur, artiste multimédia ; Laurence Bouckaert, compositrice ; Françis Courtot, compositeur ; Fabien Levy, compositeur ; André Riotte, compositeur
Le rêve d’une "machine à composer" a été un élément très important de la pensée musicale de la deuxième moitié du XX° siècle (école sérielle, Xenakis…). Il s’agissait de saisir avec suffisamment de précision et de maîtrise les paramètres de la composition pour en proposer un modèle dont on n’aurait plus qu’à contempler les productions. À l’heure où la réalisation pratique d’un tel projet devient plus évidente, sa nécessité intellectuelle semble décroître. Quelle est donc l’incidence du passage du "technique" au "technologique" sur l’utopie de la "machine à composer" ? Quelles sont les dimensions accessibles au processus dans l’écriture musicale de création ? Et réciproquement, en quoi l’usage de la machine peut-il générer de l’inattendu (de "l’inentendu"…) ?
La question complexe de l’image que se fait l’homme de la machine induit certainement bien des aspects de la relation qu’il noue avec elle. Est-elle réduite à un outil docile (ou récalcitrant) ? Est-elle un substitut de ses propres fonctions matérielles ou mentales, dans la lignée de ce qu’on pourrait appeler le "mythe de Frankenstein" ? Ou est-elle un intermédiaire parmi d’autres dans l’éternel dialogue avec le réel dont l’art s’est toujours nourri ?