Articulations : Peut-on réinsérer l’activité de création dans un flux économique viable ?

Mardi 10 Mai 2005 - 16:00

Séminaire du Cdmc 2004-2005
Articulations
sous la direction de Jean-Marc Chouvel,
en collaboration avec l’Instant Donné

Peut-on réinsérer l’activité de création dans un flux économique viable ?
Avec : Fabienne Bidou, ONDA ; Rémy Jannin, musicien, administrateur de l’Instant Donné ; Vincent Puig, directeur des relations extérieures à l’IRCAM ; Jean-Claude Thevenon, éditeur ; (sous réserve) Patrick Vidal, économiste

À l’heure où l’on nous vante les mérites d’une société de communication, on s’aperçoit que jamais il n’a été aussi difficile d’être au courant de ce qui se passe dans le monde des créateurs, et que ceux-ci sont assez terriblement isolés, à la fois dans leur propre pays et sur le plan international. Le fait que les médias soient saturés par l’absence de contenu et paralysés par l’audimat n’est peut-être pas seul en cause. Est-il encore possible aujourd’hui de constituer des réseaux de diffusion efficaces, créatifs, ou faut-il se résigner au "chacun pour soi" qui se développe sur la toile ?

Mais au-delà du problème de la diffusion, pour lequel il n’est pas sûr qu’internet soit une alternative à l’art de masse, il est évident que la toile remet en cause le fonctionnement même du droit d’auteur. Les artistes seraient donc perdants sur tous les tableaux. En fait, c’est toute la chaîne de financement de l’activité artistique qui est remise en question. D’abord liée à l’acte lui-même (mais quels sont les concerts de création qui aujourd’hui peuvent se financer sur les "entrées" ?), puis à la vente du support (mais où sont les maisons de production qui s’intéressent à la création ?), la rémunération des créateurs devient avec internet aussi virtuelle que la transmission de leurs œuvres. Ne faut-il pas alors prendre le problème à l’envers, et, à l’image de ce qu’avait instauré la loi Lang sur la copie privée, travailler à l’intégration dans le flux économique d’une nouvelle forme de considération financière de cette activité ? Faut-il, au même titre que la recherche, considérer la création comme un investissement dont la rentabilité à court terme est très faible, mais dont le bénéfice à long terme est incalculable.

Peut-on réinsérer l’activité de création dans un flux économique viable ? Introduction par Jean-Marc Chouvel

Action de l'ONDA par Fabienne Bidou

Situation de l'Ircam par Vincent Puig

Point de vue économique par Patrick Vidal

Différentes interventions du public

Discussion-débat par Tous/Public

Remerciements par Jean-Marc Chouvel

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