Festival AnTiChAmBrE(s) 2017

Festival
Mercredi 14 Juin 2017 - Jeudi 15 Juin 2017

Festival des rêveries soniques

Mercredi 14 juin 2017 / 20h

Hubbub (1ère partie)
Quatuor Machaut -vs- Aum Grand Ensemble (2° partie)

Jeudi 15 juin 2017 / 20h

Tournesol (1ère partie)
Ensemble Art Sonic -vs- Fenêtre Ovale (2° partie)

Antichambre(s) est un festival consacré à la musique aux aguets, plus étendue et plus profonde à la fois, qui se replonge dans d’étranges bains sonores, dans toute la gamme des silences et des espaces infinis, avec tous les pigments du silence, toutes les fibres de l’espace. Avec lenteur souvent, délectation toujours, et parfois des micro-vitesses littéralement hallucinantes. Vous n’avez rien vu. Vous allez tout entendre. L’écoute est le meilleur sens de l’observation, l’écoute est un radar.
Les six ensembles d’Antichambre(s) mettent en résonance musique ancienne et musique contemporaine ; musique actuelle et musique inactuelle ; musique écrite et musique improvisée ; musique mécanique et musique concrète ; musique répétitive et musique évolutive ; musique sacrée et musique spectrale ; musique des mondes réels et musique des mondes imaginaires (d’Europe ou d’Amérique, d’Amérique ou d’Asie, d’Asie ou d’Atlantide) – musiques mutantes toujours et nécessairement. Cette rose des vents indique décidément trop de directions pour désigner autre chose qu’un courant de sensibilité, et même un contre-courant de sensibilité dans un monde de plus en plus précipité.

Ce sont musiques qui reprennent le temps et inventent de nouvelles continuités.

Ces deux jours-là, à l’Église Saint-Merry, il y aura des portes dérobées, des passages secrets, des chambres souterraines. Et s’ouvriront des corridors énergétiques.

Certains des six ensembles traitent plus particulièrement de la transformation de la matière sonore, de ses forces de résistance et de ses forces d’entraînement. D’autres mènent des expériences sonores à partir du travail sur les timbres et sur la spatialisation, sur les strates et les flux, les formes longues. Certains abordent les illusions sonores et les rêveries soniques, la ligne de partage entre l’acoustique et le psycho-acoustique, entre la nature physique de l’onde émise et sa perception subjective, la moindre modulation comme germination. Tous poursuivent des recherches sonores délicates et inouïes qui donnent raison à Guillaume Apollinaire. Les musiciens de Saint-Merri aujourd’hui ne chantent pas ce monde ni les autres astres. Ils chantent toutes les possibilités d’eux-mêmes hors de ce monde et des astres. Ils chantent la joie d’errer et le plaisir d’en vivre.